La lanterne magique est l’ancêtre des appareils de projection et particulièrement du projecteur de diapositives. Elle apparaît en Chine au IIe siècle av. J.‑C., mais sa paternité reste hypothétique. Elle constitue l’exemple type des instruments d’optique dits objectifs.
La lanterne magique est formée de trois éléments : une source lumineuse, une plaque de verre peinte et un objectif (une lentille convergente). Elle fonctionne sur le principe de la camera obscura, où la source lumineuse (soleil) et les images projetées (paysages) sont remplacées par des éléments artificiels (lampe et plaque de verre peinte). La lumière passe par la plaque de verre, puis par la lentille, pour projeter l’image renversée (haut-bas) peinte sur la plaque.
On en trouve de nombreuses variantes : ajout d’un miroir concave et d’autres lentilles pour condenser la lumière ; source lumineuse de diverses natures (bougie, lampe à huile, ampoule) ; lanterne à double objectif permettant le fondu enchaîné entre deux plaques de verre pour deux images. Les plaques de verre sont parfois munies de petits mécanismes permettant d’animer partiellement l’image.
Étienne-Gaspard Robert (né le 15 juin 1764 à Liège – mort le 2 juillet 1837 à Paris et enterré au cimetière du Père-Lachaise), abbé de son état, connu également sous le pseudonyme d’Étienne Robertson, est un personnage multiple, à la fois peintre, dessinateur, « physicien-aéronaute », mécanicien, opticien, « fantasmagorien » (ou « fantasmagore ») et mémorialiste. Ses activités scientifico-esthétiques sont significatives des croisements qui s’opèrent entre les arts et les sciences à la fin du XVIIIe siècle.
Collection de la cinémathèque française
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